Raoul Dufy n'est pas un peintre fauve !




Les obligations pour Bianchini-Férier imposent à Raoul Dufy de séjourner à Paris. Mais à partir de 1919, il va entreprendre de nombreux voyages...



La naissance d’un style qui n’appartient qu’à lui



Cherchant de nouveaux modèles pour soutenir son inspiration et ses recherches, il se rend dans les pays où la lumière transfigure les paysages et l’architecture : le midi de la France, l’Italie, la Sicile, le Maroc …



Paysage de Vence - 1908

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Saint-Paul-de-Vence - vers 1920


La Provence surtout l’attire.
C’est là qu’il va enfin trouver son style, alliant un dessin d’une extraordinaire souplesse à des couleurs éclatantes.
Il se débarrasse progressivement des contraintes de l'approche cubiste pour se laisser aller au plaisir de la liberté du trait, laissant se développer son sens de la courbe, de l'arabesque, et la force de suggestion d'une forme à peine esquissée...

Cette évolution est particulièrement nette dans la série des dessins, aquarelles et peintures réalisée à Vence en 1919-1920.



Vence - vers 1920





Campagne de Vence - vers 1920

« En 1919 Dufy devient subitement Dufy. La main se libère, son trait gagne en souplesse et en vigueur. Surtout il s’adonne avec fougue à l’aquarelle qui lui permet de rendre la beauté des paysages de Provence, leurs transparences et leurs lumières. (…) Sa peinture acquiert un dynamisme nouveau. Les formes gagnent en légèreté et en équilibre. Son dessin est plus rapide, plus exalté. Il ressent un désir de créer qui reflète toute sa joie d’artiste conscient d’être parvenu à maturité et tout le bonheur d’un monde désormais libéré ».

Fanny Guillon Laffaille



Les collines de Vence - vers 1920